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Ce blog est donc limité aux matériels qui permettent de randonner ; seuls ceux de la collection Richardin y sont présentés. Le blog de l'Association traite, lui, de tous les matériels de skis.
À retenir: avant les années 50, faire du ski c'était obligatoirement faire ± de la randonnée.
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VICKI : l'histoire

 VICKI, " l’inventeur " du ski aluminium français.
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Vicki a révolutionné la structure des skis et mérite d'être sorti de l'oubli.
Il s'agit d'une étude, malheureusement incomplète. Ces skis font l'objet d'articles à part.
C.Richardin

   L'homme

Félix Vicki naît (en 1899) et décède (en 1971) dans la montagne vosgienne à Bussang. Il y faisait du ski comme tous les jeunes locaux
Il dirige dans les années 30, un atelier de mécanique polyvalente dans la région parisienne (Vitry/Seine) et devient une sorte de « géo-trouve-tout » qui invente, entre autres, une seringue spéciale, une pompe pour poudres, une raquette de tennis et les skis en alu.
Revenu à Bussang après la guerre, il y fonde à une petite entreprise de fabrication de semelles de chaussures : « La semelle Claie » qui existe toujours en 2020.

  La rencontre de Vicki avec le ski et l’alu.

Nous avons vu que le jeune Felix s’adonnait au ski dans ses Vosges natales ; devenu parisien, il fonde un petit ski-club qui organise des week-ends dans « son » massif qui était le plus proche de Paris.

A Vitry, son atelier jouxte ceux de la SA Chauvière qui, depuis le début du siècle, est la 1ère productrice mondiale d’hélices en bois pour « aéronefs » ; et quand, après la guerre, le Duralumin est disponible, elle l’utilise pour des hélices mixtes bois/alu.

On peut légitimement penser que Vicki était en relation étroite (sous-traitant ??) avec cette société et que c’est là qu’il aurait eu l’idée de marier bois et alu dans un ski.
Il contacte alors Jean Matter, qui est à la fois, dirigeant de la FFS et ingénieur à l’A.F. (Aluminium Français) : il est bien sûr très intéressé et l’A.F. soutiendra Vicki pour la réalisation de son projet (promotion, technologie ??).

Des prototypes sont fabriqués (chez Chauvière sûrement) et Vicki les fait tester par les participants du ski-club lors de leurs week-ends vosgiens. 
Un moniteur bussenet, Maurice Grosjean, trouve que la semelle glisse trop, rendant la remontée trop pénible : il conseille d’y graver des redans pour avoir un peu d’effet anti-recul. Son frère Robert, moniteur au Ballon d’Alsace, y gagne une compétition (descente) sur des skis Vicki, confortant ce dernier dans sa décision de production et de la publication du brevet (n°883.899 de 1934) qui l’a précédée de peu

  Histoire de la production des skis

Elle se fera au tout début de 1935 et, bien sûr, chez Chauvière. sous licence. Nous remarquerons que le nom « Vicki » n’apparaît pas dans la publicité de l’époque.
Le ski a été dénommé « Intégral-Chauvière » pour reprendre le nom de l’hélice qui avait fait la gloire de la société en équipant l’avion de Blériot lors de sa traversée de la manche en 1909. 

Apparemment, il n’a été produit qu’en 1935, car en 1936, une fabrication quasi-industrielle est lancée à St Chamond dans l’usine de skis bois de la « Société Française du Ski » de Louis GirardIl est probable que ça soit là que les skis aient pris le nom de « Ballon d’Alsace ».

Ils sont présentés à Emile Allais, Maurice Lafforgue et à l’Armée (Lt Faure) et testés par André Jamet dans le Vercors. Une paire est offerte à l’autrichien Hannes Schneider (inventeur de la méthode dite « stemm-bogen »). Une autre paire est prêtée à Frison Roche pour son expédition saharienne de 1937 (Traversée du Grand Erg Occidental).

L’accueil reçu est variable et mitigé : « …enthousiasme ici, obstruction ailleurs… » !(dixit la revue « Ski Français »).

Dans l’hiver 36/37, un ski un peu différent est testé par le champion megèvan André Langlois : dans la descente de la coupe du roi d'Italie à Sestrière, il se classe 3ème mais 1er  des français après avoir été contrôlé le plus rapide dans le schuss final à 100km à l'heure.

En 1938, l’usine de St Chamond prend le nom de SFSC (« Société Française du Ski et du Canoé ») et produit le modèle « Langlois ».

La déclaration de guerre en 39, interrompt la production dont les chiffres ne sont pas connus.
Après la guerre, Vicki pourtant sollicité, ne la relance pas, laissant ainsi la place aux usines d’aviation américaines puis au célèbre « Aluflex » français.
Mots clé: VICKY - WICKY - VIKI - VICKEY -

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